Ce que j’apprécie dans un roman dit « drôle » et « léger », c’est sa faculté à sortir des sentiers battus. C’est avec le nouveau roman de Sophie Divry que j’ai donc trouvé mon bonheur en cette rentrée littéraire. Petite mise en garde toutefois : pour les personnes ayant aimé son précédent roman La condition pavillonnaire, il s’agit ici de quelque chose de totalement différent. Le ton est loufoque, le déroulement de l’histoire abracadabrante, mais le tout est surtout finement construit.
L’intrigue en elle-même est simple : Sophie (auto-fiction ou non, telle est la question) est une trentenaire lyonnaise, écrivain de profession mais officiellement chômeuse aux yeux de l’État. Depuis un peu plus de deux ans, sa vie se résume à s’actualiser tous les mois sur Pôle Emploi, à remplir son frigo de manière stratégique et à être à l’écoute de son seul et unique ami Hector, obsédé sexuel de renom. Consciente d’être tombée au plus bas professionnellement parlant, elle effectue de temps à autre des piges pour des journaux locaux. Malheureusement pour elle, cette honnête démarche va être le premier pas vers une cascade d’ennuis : l’arrêt de ses indemnités.
Vous l’aurez donc compris, les aventures de Sophie s’annoncent rocambolesques ! Et en prime, Sophie Divry a osé une mise en page des plus originales, allant du calligramme coquasse aux tirades tout droit sorties du Capital de Marx.
En bref, un excellent roman qu’on aurait presque du mal à refermer !