« Je m’appelle Simon Connolly. Vous avez peut-être entendu parler de mon fils Jake. Comme la plupart des gens. Mais en réalité personne ne le connait. Pas vraiment. »
C’est sur ces quelques lignes que commence la lente descente aux enfers de la famille Connelly dont le fils Jake est porté disparu depuis l’horrible fusillade ayant eu lieu dans son lycée. Si Jake n’a jamais semblé avoir de problème au cours de sa scolarité, il est pourtant suspecté d’être complice de la tuerie. Un chapitre sur deux Simon Connolly, père au foyer, nous retrace chaque instant de la vie de son fils, cherchant au plus profond de sa mémoire des réponses à toutes ces questions laissées en suspend.
Si ce résumé vous fait penser à l’excellent We need to talk about Kevin de Lionel Shriver ou encore Ravage de Stephen King, je me dois de préciser que Bryan Reardon a le mérite de frapper tout aussi fort. Parce que Simon Connolly est un père touchant, mais pas seulement : il est également un père qui a fait le choix de rester à la maison élever ses enfants. Au delà du roman noir il s’agit aussi et surtout, d’un très beau portrait d’homme et de père.