Le narrateur de cet étrange roman sous forme de mode d’emploi s’appelle —-, car il a revendu son nom pour pouvoir payer des pièces de rechange à son fils, qui n’est autre qu’une Volkswagen. Il a eu cet enfant avec la Dame du Pays aux Haricots mais celle-ci l’a quitté, le laissant élever seul leur fils/Volkswagen qui souffre rapidement d’innombrables problèmes de santé/pannes. Pas facile donc pour —- de s’en occuper tout seul, d’autant plus qu’il n’a pas encore fait le deuil de son propre père, tué par un Arbre à Infarctus.
Vous l’aurez compris, Comment élever votre Volkswagen est un roman pas comme les autres, mais Christopher Boucher parvient avec brio à éviter l’écueil du pur exercice de style. Car les métaphores, mots-valises et autres néologismes ont un réel intérêt, celui d’aborder avec beaucoup de pudeur, de retenue et même d’humour, des sujets difficiles comme le deuil ou la maladie. Au final, cela donne un roman hyper émouvant, bourré d’optimisme et plein de poésie !