Liam et Ava vivent avec leur fils Aru reclus dans les montagnes. Liam déteste ce qu’il a pu voir de la société mais aime plus que tout la nature et ses lois dures mais simples. Ils vivent de la chasse de Liam, qui vend les peaux des bêtes qu’il chasse. Aru est le fruit du désir d’Ava, et Liam ne s’en occupe pas beaucoup, même s’il sent qu’il l’aime.

Mais un jour qu’il rentre de sa chasse quotidienne, il sent tout de suite que quelque chose ne va pas : Aru ne s’est pas précipité dans ses bras en le voyant arriver de la montage, comme il en a l’habitude. En effet, Liam découvre avec horreur des traces d’ours à côté du corps sans vie d’Ava, et en dessous d’elle, Aru, traumatisé mais bien vivant.

Liam ne sait que faire d’Aru : c’était toujours Ava qui s’en occupait, il n’a aucune idée de comment faire, et encore moins s’il en a la capacité. Il décide donc de prendre Aru avec lui et de faire un voyage vers la ville, pour tenter de trouver une solution.

Nous voilà plongés dans la tête de ce Liam, cet homme bourru qui a pourtant une sensibilité profonde aux autres et aux choses qui l’entourent. Pendant ce voyage à deux, l’autrice nous emmène dans les méandres de la réflexion de Liam. Ses réflexions sur la société, sur la nature, mais également sur l’amour qu’il portait à Ava et sur celui qu’il porte (ou devrait porter ?) à Aru. Porté par un style direct tout en restant poétique, Sandrine Collette signe un magnifique roman, qu’on ne peut arrêter une fois commencé.

Sandrine Colette aux éditions JC Lattés