Suite à la rentrée littéraire, il arrive parfois que le libraire soit atteint d’une sorte de torpeur à force de lectures. Puis, tout à coup, on ouvre un livre qui nous fait l’effet d’une bombe. Et l’on est d’autant plus surpris lorsqu’il s’agit du premier livre d’un(e) jeune auteur(e) encore inconnu(e) en France.
Le livre de Melinda Moustakis m’a tout bonnement éblouie. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un roman puisque ces récits ont été à l’origine publiés séparément dans diverses revues littéraires anglo-saxonnes. Mais on retrouve au fil des pages des personnages que l’on voit évoluer, ce qui fait de ce livre bien plus qu’un simple recueil de nouvelles. Et bien sûr, ce que tous ces personnages ont en commun, c’est l’Alaska qui les a façonnés. Melinda Moustakis raconte tout à la fois la violence des hommes et celle de la nature, la relation aux animaux, la famille et le couple, la solitude. Et elle le fait à l’aide d’un style envoûtant, d’un lyrisme à la fois puissant et intime.
La littérature de l’Alaska n’est plus seulement l’apanage de David Vann : il faut dorénavant compter avec cette jeune écrivaine prometteuse qu’est Melinda Moustakis.