Dans son nouveau roman, encore plus épais que le précédent, Laurent Mauvignier entreprend une autofiction généalogique sous forme de saga familiale. À partir de bribes d’information, de noms, de quelques photos, le narrateur (qu’on suppose être l’auteur) imagine la vie de ses aïeux depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à l’après-guerre. Il remplit les trous de l’histoire familiale qu’on lui a laissée, afin de nous partager une grande fresque romanesque aux personnages complexes, attachants, imparfaits.
Le style de Mauvignier est toujours unique et impeccable. Il y ajoute ici une teinte un peu désuète, clairement inspirée de la littérature du XIXe siècle, pour signer un de ses romans les plus virtuoses. Un immanquable de cette rentrée littéraire.