Il est parfois difficile de parler d’un roman, tant la justesse du propos, la beauté de la langue, se suffisent à elles-mêmes. Un commentaire de libraire ne saurait ajouter quoi que ce soit à ce bijou d’élégance. Un travail d’équilibriste, dans lequel Jérôme Ferrari excelle, abordant des thèmes a priori difficilement conciliables, tels que la mort, l’histoire contemporaine de la Corse, la photographie et la religion. Mais au final, c’est un Requiem, une cathédrale littéraire faite de mots justes et d’une humanité que seule les grands écrivains parviennent à toucher du doigt. Au sommet de son art dans ses précédents romans, il nous laisse entrapercevoir de nouveaux horizons. Où s’arrêtera-t-il ?