À la mort de son père, la narratrice de ce petit bijou doit faire l’inventaire de la maison familiale. Loin d’être un inventaire à la Prévert, il l’amène à se plonger dans les souvenirs d’un homme cabossé par la vie, un homme aux multiples failles : unijambiste, alcoolique, parfois violent, un homme somme toute loin d’être parfait.
Alors que son propre frère refuse de s’impliquer, notre héroïne met à nu l’ambivalence de ses sentiments vis-à-vis de cette figure paternelle. Découvrant des pans cachés de sa vie, elle décide de percevoir l’humanité qui se cachait sous sa cuirasse. Ses sentiments d’adulte se mâtinent de souvenirs d’enfance, et la vie semble reprendre le dessus.
Anne Pauly nous offre une superbe réflexion sur le deuil. Son écriture se nourrit d’une dualité, liée à sa naissance dans un milieu populaire et sa maitrise des codes de la langue académique. La forme et le fond se rejoignent, dans un premier roman brillant !