Voilà un livre qui fait du bien ! Une lecture à la fois drôle et profondément touchante.
Situé à mi-chemin entre fiction et réalité, ce premier roman de Fanny Ruwet met en scène Allie, une jeune femme de 27 ans. Pour se remettre de sa récente rupture amoureuse elle décide d’aller prendre un verre avec un ami et, au cours de leur échange, elle se rappelle de Nour, un garçon avec lequel elle avait noué une relation épistolaire très fusionnelle pendant plus d’un an lorsqu’elle était adolescente…juste avant qu’il ne disparaisse complétement des réseaux et de sa vie du jour au lendemain. Dans un accès de nostalgie (et d’ivresse) elle décide alors de se mettre à sa recherche.
Ce livre réussi le véritable tour de force de nous faire rire très fort, tout en traitant d’une variété de sujets parfois lourds comme la dépression, l’alcoolisme (mondain, donc ce n’est pas si grave), les relations sociales, le deuil ou encore la recherche de son identité sexuelle.
Avec beaucoup d’autodérision, le personnage d’Allie nous questionne: comment se construire, trouver sa place et gérer ses émotions? Comment exister correctement sans avoir l’impression d’être trop ou trop peu?
Très révélateur de notre époque, d’une génération qui tente de faire avec légèreté grâce à ce que l’autrice qualifie « d’humour du désespoir », ce roman sensible et optimiste est une véritable claque, une pépite de réflexion sur le sens de la vie.