« Boza » signifie passer en Europe. C’est un cri de victoire, de soulagement pour tous ceux qui réussissent à traverser la frontière.
« Faire Boza » est le rêve de Petit Wat. Il a grandi au Cameroun, dans la banlieue de Douala. Arrivé à l’âge de 15 ans, il doit quitter l’école car ses parents n’ont plus les moyens de la lui financer. Se pose alors la question de son avenir. Lorsqu’il réalise qu’il n’en a aucun chez lui, il décide de rejoindre la France. Un périple de plus de 9000 km démarre pour lui. Il nous raconte son aventure, sans filtre, avec humour et fraîcheur. Il est courageux, tenace et parfois même inconscient, mais terriblement attachant.
Ce livre est inspiré du parcours d’Ulrich Cabrel qui, à l’aide d’Étienne Longueville, réussit à nous livrer un vrai roman, captivant, puissant et bien écrit, que l’on dévore avec plaisir.
Bien sûr que ce terrible voyage est semé de violences et de difficultés, que rien n’est si simple et que la vie de Petit Wat, comme celle de milliers d’autres, sera écorchée à jamais par ce rêve de « Boza ». Cependant, ce roman est plein de vie et d’espoir.
« Cinq mois de souffrance explosent en joie. Voilà ce que signifie « Boza ». C’est un mot qu’il faut chérir, le plus beau de la langue française. Ne crois pas que ce soit simplement « Hourra ! » C’est une jubilation triste, le basculement d’un monde à l’autre : un soulagement de victoire et une projection de liberté. Une seconde naissance. Ça remonte par les orteils, traverse le corps, mousse en toi et te libère de toutes les oppressions. »
Boza !