« Laissez les mots courir et prendre leur envol. Laissez-les danser et faire des cabrioles. Libres, c’est encore comme ça qu’ils seront les plus heureux. »
Lilou, Sam, Bastien et Farouk sont quatre adolescents aux parcours différents mais tous en décrochage scolaire. Ils sont obligés de participer à un cours de remise à niveau ; ils se retrouvent dans celui de Mme Fortin qui leur propose une méthode étonnante. Elle ne veut pas leur donner des cours de grammaire et de conjugaison mais elle souhaite leur apprendre à utiliser les mots.
« Ça rend fou, les mots, quand tu peux pas les dire. »
L’objectif est d’inscrire ces quatre jeunes à un concours d’éloquence : non seulement ce lycée professionnel n’y a jamais participé, mais encore moins des adolescents fuyant l’école.
Chaque partie du roman est consacré à l’un de ces jeunes, on découvre à travers leurs yeux les difficultés qu’ils rencontrent dans leurs vies scolaires et personnelles. Mme Fortin, avec ces méthodes originales a tendance a effrayer à la fois le corps enseignant et les familles, mais c’est la première fois que quelqu’un croit en eux. Elle est persuadée qu’ils peuvent y arriver autant que les autres. Pendant ces quelques heures de soutien scolaire, ils sont eux-mêmes, peuvent laisser leurs problèmes derrière la porte de la salle.
Ce roman est une revanche sur la vie.
Avec force et émotion, Isabelle Pendazopoulos nous embarque dans ces vies déchirées prêtes à se reconstruire.
« Longtemps, je me suis méfiée des mots. Quand j’ai eu besoin d’eux, ils manquaient. Ils se barraient, me narguaient, me snobaient et même ils me ridiculisaient. Alors si je parlais peu, c’est que je ne m’y risquais pas. Résultat, les gens ont toujours pensé que je n’avais rien à dire. Que ceux qui me ressemblent n’ont rien à défendre, rien dans le vendre et rien à déclarer. Mais ils se trompent. «