Joe parcourt les gares et le monde à la recherche de pianos publics pour y jouer des morceaux de Beethoven. Il joue merveilleusement bien : qu’est-ce qu’un homme comme lui fait dans ces gares, sans vraie scène, ni vrai public ? Joseph accepte de nous raconter son histoire, ou du moins en partie.
Adolescent, à la mort de sa famille, il réalise qu’il n’a personne. Il va donc être envoyé « Aux Confins », un orphelinat catholique perdu en pleine montagne, où survivent des enfants abandonnés ayant tout perdu. C’est dans ce bout du monde que sa vie bascule. Entre corvées, maltraitance et société secrète des dimanches soir, Joe ne grandit plus et ses rêves s’éteignent. Sa lueur s’appelle Rose, une jeune fille dont le père finance grandement le pensionnat et à qui il doit, tous les samedi, donner goût au piano. Rose n’aime pas la musique et elle déteste Joe. Comme c’est réciproque, ces samedis ne sont qu’une corvée de plus. Jusqu’au jour où les rêves refont surface.
Jean-Baptiste Andrea nous offre un nouveau roman autour de l’enfance, où une douceur et une sensibilité dans l’écriture nous plonge dès les première pages dans le destin de Joe. Un livre parfaitement composé, aux scènes cinématographiques et aux personnages poignants, où la musique nous accompagne jusqu’au bout. Un texte parfois triste mais surtout tendre et empli d’espoir.