De temps en temps, on ouvre un livre presque par hasard et on se dit que l’on est tombé sur un petit bijou. Eh bien, c’est exactement ce qui m’est arrivé avec le roman de Ruth Ozeki. Le roman s’ouvre sur le journal intime de Nao, une adolescente japonaise qui a du mal à s’intégrer à la société tokyoïte après avoir passé son enfance aux Etats-Unis. Les chapitres alternent ensuite entre le récit de la jeune fille et celui de Ruth, une romancière canadienne qui retrouve le journal de Nao en se promenant sur la plage. Ruth pense que celui-ci fait partie de débris du tsunami qui commenceraient à s’échouer sur la côte pacifique du Canada, et elle devient obnubilée par l’idée de savoir ce qu’il est advenu de Nao. Le roman offre alors une belle réflexion sur le temps, en s’inspirant d’idées aussi diverses que le bouddhisme zen et la physique quantique. En même temps, toute la terre et tout le ciel est de ces livres qui prolongent notre plaisir de lecture, puisque l’on y repense régulièrement longtemps après l’avoir refermé. Et il est aussi disponible en version originale dans votre librairie (titre original : A Tale for the Time-Being) !