Il y a un petit air de Bashung dans ce premier roman de Guillaume Lebrun. Une écriture foutraque et poétique, une langue inventive et drôle pour ce roman moyenâgeux qui mêle Franglais et ancien français. Une modernité aussi dans la construction du récit sur les traces d’une Jeanne d’Arc iconique qui n’est pas sans rappeler les débuts de Céline Minard (j’adore Céline Minard).
Et puis cette histoire, celle d’une femme de la haute refusant la déchéance française et rêvant de bouter les Englishes hors de notre bon royaume de France. Si ce n’était que ça, me direz vous, mais on y vole des jeunes filles, on créé la légende, du vrai storytelling avant l’heure, pour celle qui deviendra la sainte guerrière que l’on connait. Les dessous affriolant de la légende, donc, ça sort des clous, ça sort du cadre, je jubile.