Fin des années 1930, une jeune bonne, une gueule cassée et son épouse zélée : un trio d’âmes meurtries qui cherche comment vivre, comment espérer. Entre alliances et confrontations, chacun·e a conscience de dépendre des autres, tout en aspirant à une bouffée de liberté.
Et tout se joue sur une tension croissante : la boniche fera-t-elle ce qu’on lui demande ?
Chaque personnage déploie sa propre voix à sa manière, intimement sociale : la bonne en vers libres heurtés – le staccato de ses pas et l’enchaînement sans fin des tâches à accomplir ; les maîtres en paragraphes pleins et amples – lui et elle qui ont le temps de penser et de s’intéresser à soi-même.
Un roman puissant, poignant, à la fois tendre et impitoyable, qui parle autant de servitude que de résilience.