Rappelez-vous, nous avions reçu l’automne dernier Sophie Daull, pour son premier roman, Camille mon envolée, texte lumineux et d’une justesse incroyable sur la perte d’un être cher ; on devinait déjà les prémices d’une plume en devenir, le talent d’une auteure à venir. Son talent explose dans ce second roman, La suture. Comment reconstituer à l’aide de quelques documents trouvés au fond d’une boîte à chaussures, la vie d’une mère, de sa mère, femme secrète et fantasque, un peu mystérieuse, trop tôt disparue ?
Tel Sherlock Holmes, détective en herbe, Sophie Daull se lance dans une vraie enquête, parcourant la France des petites villes à la recherche d’indices, d’éléments probants permettant de connaitre enfin cette mère insaisissable.
A la façon d’un road-movie terriblement drôle et enlevé, Sophie Daull nous dresse un portrait incroyablement réaliste des années 50, 60, en inventant les bouts qui manquent, en faisant de cette quête personnelle un vrai roman passionnant et tendre. Bravo pour la justesse du ton , pour l’humour et l’émotion !!!!