Tout amoureux de mythologie grecque que j’ai pu être dans ma jeunesse, mes souvenirs vieillis de l’Iliade se délitent. La guerre de Troie, Achille, Ulysse et son cheval ont beau avoir bercé ma jeunesse, comme beaucoup, je n’ai osé m’attaquer à ce poème de 15337 vers (hexamètres dactyliques pour être précis, je vous laisse chercher dans votre dictionnaire) répartis en 24 chants. Madeleine Miller ne prétend pas substituer à la lecture de ce classique occidental celle de son livre, mais sa relecture épique et enthousiasmante de la vie d’Achille va égayer vos soirées printanières, voire vos journées estivales. Patrocle, narrateur du roman, le « petit gros », revient sur sa rencontre avec LE Aristos Achaion (« le meilleur des Grecs » pour vous rafraîchir la mémoire en grec ancien) et nous retrace une vie d’aventure, de rencontres divines, de guerre et d’amour, car Achille et Patrocle étaient un peu plus qu’amis.
Il y a du Dumas, du Jules Verne chez cette jeune auteure américaine. Un coup de maître pour ce premier roman qui vous rendra insomniaque. Vous êtes prévenus !