Est-il encore besoin de parler de ce livre dont tout le monde parle, qui a remporté le prix Pulitzer cette année ? Oui, oui et trois fois oui car si vous ne lisez qu’un seul livre pendant les vacances, ce roman est le prétendant idéal. Non pas seulement parce que ses 800 pages vous permettront de disposer d’assez de lecture pour la totalité de vos congés, mais aussi parce que ce très beau roman d’apprentissage réunit tous les ingrédients d’une lecture d’été captivante.
Le point de départ du roman rappellera sans doute L’attrape-coeurs de J. D. Salinger à ceux qui l’ont lu (Le chardonneret est en fait parsemé de clins d’œil littéraires de ce genre). Car le narrateur, Theo, vient d’être mis à pied par la direction de son école et se retrouve dans un grand musée new-yorkais, tout comme le jeune héros de Salinger. Mais, alors qu’il visite le musée en compagnie de sa mère, un événement tragique survient. Ce drame va non seulement bouleverser la vie du garçon, mais aussi lier son destin à celui d’un tableau célèbre : Le chardonneret du peintre hollandais Carel Fabritius.
N’ayez aucune inquiétude si vous n’êtes pas familier avec l’art pictural, cela n’est absolument pas nécessaire pour apprécier ce roman à sa juste valeur. Tout le génie de Donna Tartt est d’avoir écrit un livre intelligent sans être académique, un livre grand public sans tomber dans la banalité, et un livre puissamment ancré dans notre époque contemporaine tout en traitant de questions universelles et intemporelles. Et ne vous laissez pas rebuter par le nombre de pages : je vous assure qu’on en lirait bien mille de plus !