Un texte court mais d’une vraie intensité, profonde et grave. Il suffit parfois de quelques mots pour susciter chez le lecteur une réflexion, une interrogation : et moi qu’aurais-je fait ? François Sureau revient sur les débuts de sa vie professionnelle, en 1983, lorsqu’il rentre au conseil d’état, affecté à la commission des recours des réfugiés. Il délibère alors sur les demandes de statut des réfugiés politiques. Inexpérimenté, il va devoir trancher sur le sort d’un réfugié espagnol, basque, vivant en France depuis plus de 10 ans et qui réclame le droit d’y rester. La décision qui va être prise et les conséquences qui en découleront vont bouleverser l’auteur et le marquer à jamais. Ce n’est absolument pas un texte pathétique ou larmoyant mais au contraire responsable, qui nous renvoie tous à l’individualisme forcené dont nous faisons preuve chaque jour vis-à-vis de nos semblables. Un récit d’une grande humilité à lire absolument !!!!