Une panne d’électricité générale dans un village de montagne, perdu. La neige qui tombe inexorablement centimètre après centimètre, engloutissant tout. Le décors est planté et l’angoisse sourde mais latente peut s’installer. Dans ce monde en perdition, les villageois tentent de s’organiser et de survivre. Le narrateur, victime d’un très grave accident de voiture, de retour dans ce village qu’il avait quitté 10 ans auparavant, se retrouve pris au piège de cette nature hostile et est obligé d’attendre comme tous les autres la fonte des neiges pour un hypothétique départ.
Avec des mots d’une justesse incroyable, une langue d’une infinie poésie, Christian Guay-Poliquin tisse sa toile, joue avec nos nerfs, et nous étouffe. Page après page, nous sommes prisonniers de cette atmosphère qui oscille en permanence entre le roman d’anticipation, la fable écologique et une déclaration de résistance.
Absolument magnifique !!!!