Auteur de Spin, roman à succès couronné par le prix Hugo et adapté en série télévisée, Robert Charles Wilson revient en très grande forme avec ce nouveau roman plutôt audacieux.
Exit les sociétés futuristes lointaines, ici l’intrigue se déroule à Toronto où nous suivons de très près la vie d’Adam Fisk, étudiant sans histoires. Plutôt timide et introverti, Adam n’est pas des plus à l’aise lorsqu’il s’agir de tisser des liens ne serait-ce qu’amicaux. Sa vie va alors être chamboulée lorsqu’il décide de participer à une étude proposée par l’organisme des Affinités, fondé par un certain Meir Klein et regroupant des personnes en cinq grandes familles sociales. Au premier abord, la vie d’Adam va être clairement améliorée par l’appartenance à l’une de ces familles, autant sur le plan relationnel que scolaire. Mais très vite il se rendra compte que l’hyper-compatibilité et l’obligeance qui en découle peut être problématique, voire dangereuse.
Qui n’a jamais prôné que, avec une meilleur compréhension de l’autre, le monde se porterait bien mieux ? Avec Les Affinités, Robert Charles Wilson expose brillamment qu’avec l’enfermement dans un réseau, l’exclusion et l’intolérance ne sont guère très loin. Un roman qui pousse donc à la réflexion et ce avec beaucoup de subtilité.