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les saltimbanques ordinaires

Les saltimbanques ordinaires

Eimear McBride, traduit par Laetitia Devaux, éditions Buchet/Chastel

Londres, 1994. La jeune Eily, 18 ans, débarque de son Irlande natale pour étudier dans une école de théâtre. Impatiente de se débarrasser de son étiquette d’Irlandaise candide et virginale, meurtrie par un abus qu’elle a subi dans son enfance, elle s’immerge dans une vie rythmée par les soirées, l’alcool, et les premières fois.

Les saltimbanques ordinaires (The Lesser Bohemians) est un roman d’initiation, celle de la première année d’indépendance loin du foyer familial, et celle du premier amour : Eily rencontre un homme, un comédien de 20 ans son aînée, qui l’initie à la sexualité, et avec lequel elle va vivre une histoire passionnelle.

Lors du succès de son premier roman, Une fille est une chose à demi, Eimar McBride a beaucoup été comparée à Virginia Woolf ou James Joyce, pour son écriture du monologue intérieur, en « flux de conscience ». On retrouve avec ce second livre son style caractéristique, où la langue paraît faire corps avec les sensations vécues par la narratrice. Durant la majeure partie du livre, les scènes nous sont données à travers les yeux d’Eily, ou plutôt, même, depuis sa chair et son intériorité. En découle une expérience de lecture intense, immersive, où corps et langage semblent se confondre comme s’ils étaient de même nature.

Les thèmes abordés dans Les saltimbanques ordinaires sont souvent douloureux : l’histoire des deux personnages principaux s’articule autour des expériences traumatiques qui en ont fait des adultes écorchés vif. Là encore, l’écriture de McBride, quand elle retranscrit la manière dont des crimes commis par des adultes s’impriment à vie dans le corps et la psyché des victimes, se trouve en adéquation totale son sujet.

Mais le roman ne se complaît aucunement dans le désespoir : au fil du récit, un dialogue s’instaurera entre Eily et son amant. Au monologue intérieur, voix d’une subjectivité amputée de son autre, se substituera la parole, ouvrant la voie à une compréhension réciproque, voire à une guérison possible.

Ainsi, alors que toutes les prémisses laisseraient présager d’une chronique étape-par-étape de la désillusion amoureuse, l’auteure signe avec Les saltimbanques ordinaires un second roman étonnamment lumineux. Raconter une histoire d’amour, au premier degré et sans verser dans la mièvrerie, réussir à y faire adhérer le lecteur, relève parfois du défi. Il fallait toute l’ingéniosité et la générosité littéraires d’Eimear McBride pour y parvenir.

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