Aaaah, le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon. Je l’attendais avec impatience, avec ce petit goût de « retour à la terre » pour le petit bobo urbain que je suis. Un retour à la terre du Cantal, territoire qui nous manque, chaque fois que l’on referme un de ses livres. Avec la Santoire, cette rivière, source d’inspiration récurrente de cette plume majeure de la littérature française. Et que l’on ne me parle pas de littérature de genre, populaire ou du terroir (bien qu’il n’y ai rien de péjoratif dans ces termes), car le talent de Marie-Hélène Lafon est de rendre universel ce petit bout de terre, cette ruralité, sans faux-semblant et sans fausse pudeur. « Les Sources » donc, pour en revenir à nos moutons, même si dans notre cas il s’agit de vaches (Saint-Nectaire oblige), est un roman coup de poing, c’est le cas de le dire, sur les violences intra-familiales en milieu rural. Une fois qu’on a dit ça, on n’a rien dit, puisque ce roman, comme tous les livres de l’autrice, sont tellement plus : une écriture au cordeau, une finesse psychologique… de toute façon je ne suis pas objectif, je suis un libraire biberonné à Marie-Hélène Lafon qui est aussi, et ce n’est pas un simple exploit, la seule personne en France capable de me passionner sur un point de grammaire.
Mais pour cela il faudra vous aussi assister à la rencontre dans nos murs lors de son passage lyonnais le jeudi 2 février 2023 à 19h.