Il faut habiter poétiquement le monde… Vladimir Maïakovski l’aura fait comme un damné et le fera encore longtemps en nos âmes qui rêvent de brûler en poèmes.
Dans ce très beau libre de Yoann Iacono, le narrateur nous délivre un Maïakovski très intime. En effet, à travers une enquête sur ses propres origines, il se découvre fils illégitime du poète. On rêvera avec lui de sa vie trépidante et secouée, entre témoignages et extraits de journal. Le Russe, inventeur du futurisme, nous prend à la gorge, insuffle dans nos poumons un souffle de locomotive; nous sommes sur la crête de l’histoire, et nous nous courons après le train de la Révolution d’Octobre. Nous découvrons un Maïakovski parfois d’une noblesse qui n’appartient pas à ce monde mais aussi un simple homme, détestable, espérant une gloire et presque un rachat par le communisme d’état. Mais peut-être aussi et par dessus tout un grand amoureux fou de la vie.