Après Les singuliers paru il y a un an, Anne Percin revient en ce début d’année avec un nouveau roman en littérature jeunesse, mais attention pas question de tomber dans la facilité pour autant. Ma mère, le crabe et moi traite avec beaucoup de justesse d’un sujet certes répandu mais qui n’en est pas moins terrible : le cancer du sein.
Tania est une adolescente on ne peut plus normale. Entre flemmardise en cours et petites tensions avec sa mère fraîchement divorcée, elle mène une vie sans histoires. Quand elle découvre que cette dernière tient un blog où elle exhibe une vie de famille factice, son seuil de tolérance envers elle dégringole littéralement. Exaspérée par les mensonges éhontés publiés par sa mère, elle se met à fouiller son historique internet. C’est lorsqu’elle s’aperçoit que les derniers mots-clés recherchés sont « métastases » et « cancer » qu’elle comprend que sa mère lui cache quelque chose.
Sans jamais tomber dans l’apitoiement, Anne Percin nous livre les peurs et les joies d’une famille qui va apprendre à se reconstruire et à vivre avec la maladie. Touchant, drôle et pertinent, Ma mère, le crabe et moi est une bouffée de positivisme teintée d’un regard lucide sur ce mal auquel personne n’est préparé.