Bien qu’on ait tendance à retenir son engagement féministe avant tout, Marie-Olympe de Gouges était une véritable humaniste qui fut de tous les combats. Car l’auteure de la célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est aussi celle de Zamora et Mirza ou l’heureux naufrage, une pièce de théâtre qui fait d’Olympe de Gouges l’une des premières personnalités à s’opposer publiquement à l’esclavage et à en appeler l’abolition. A une époque où les idées politiques étaient nettement tranchées, son malheur fut d’avoir des opinions tempérées, d’abord partisane d’une monarchie constitutionnelle puis républicaine modérée, s’attirant l’animosité des deux camps. Veuve à 18 ans, elle prit un pseudonyme basé sur son nom de jeune fille (Marie Gouze) plutôt que de porter le nom de son défunt mari et ne se remaria jamais, ce qui lui valut longtemps une réputation de courtisane (qu’elle n’était nullement) auprès des historiens.
Olivier Blanc nous offre une biographie de cette femme qui eut, comme toute personne normalement constitué, ses contradictions, mais qui ne cessa jamais de se battre contre les injustices, quelles qu’elles fussent.