Nous avions défendu le premier volet de cette trilogie avec ferveur. Nous aurions pu croire que notre héros Tedj servait de prétexte à une histoire de la décennie de plomb en Algérie (rien que d’y repenser, j’en ai des frissons). Il n’en est rien, puisque ce second opus met en lumière la volonté par l’auteur, de dessiner une histoire (romanesque) des attentats en France et en Occident. Nous retrouvons donc notre héros à Sarajevo pendant la guerre de Yougoslavie suivant la brigade El Moudjahidin. En parallèle, un reporter local s’interroge sur les premiers faits d’armes de ce qui deviendra le gang de Roubaix. Comme d’habitude, avec Frédéric Paulin, tout est basé sur des faits avérés, pas une once de conspirationnisme, bien que tout soit lié. Toujours à la frontière de la littérature et du roman d’espionnage cette suite est une vraie réussite. Vivement le troisième tome !