Un compagnon de route imaginaire de Vaclav Havel, amoureux des trains et de la nature, nous entraîne sur les traces de l’engagement. Celui d’un garde-barrière humaniste qui s’impose telle une évidence. En douceur tout d’abord, autour d’une partie d’échecs, puis face à une dictature qui ne dit pas son nom. L’histoire d’un homme, donc, qui un jour décida de dire non. Cependant, ce serait dénaturer l’ouvrage que de se limiter à cette simple description, car la réussite de celui-ci vient avant tout du fait que, derrière tout résistant, il y a un homme : avec ses faiblesses, ses envies, son quotidien, ses amitiés, ses amours et sa passion pour la photographie. Un texte traversé de véritables fulgurances, tant par la profondeur du propos que par la beauté de l’écriture. Écriture qui, soulignons-le, appartient à un de nos plus grands écrivains de la région (il vit en Isère) : Antoine Choplin. Un bijou d’élégance dans son bel écrin, celui de l’éditeur lyonnais La fosse aux ours.