Juin 1983. Atanasia Bartolome découvre l’œuvre du sulfureux Roberto Diaz Uribe lors d’une sortie scolaire au musée de Bilbao. Fascinée, elle achète une carte postale reproduisant une de ses toiles et la punaise au mur de sa chambre. Sa mère, furieuse, lui ordonne de la retirer fissa, car dans une Espagne post-franquiste traditionaliste jusqu’au bout des ongles, on n’affiche pas de femmes nues sur le mur de sa chambre, surtout quand on a 13 ans. Atanasia, pas découragée, va se lancer dans une longue enquête sur l’artiste, qu’on dit retiré sur une île perdue où il aurait créé une sorte de communauté auto-gérée. A 15 ans, elle apprend qu’Uribe fait en réalité partie de sa famille, bien que son père ne lui en ait jamais parlé. A partir de ce moment-là, le roman déroule sous nos yeux toute l’histoire de la famille d’Atanasia, du lointain XVIe siècle à l’Espagne de Franco, quand le village de pêcheurs du pays basque dont son père est originaire était sous le joug d’un des gouverneurs du Caudillo.
La force de Véronique Ovaldé est de conjuguer de façon merveilleuse une intrigue très contemporaine autour de la quête de cette adolescente diablement attachante, et un univers qui relève presque du conte à travers l’histoire de cette famille aux membres tous plus audacieux les uns que les autres. Du romanesque à l’état pur !
Tel un cadeau de Noël avant l’heure, Véronique Ovaldé nous fera le plaisir de venir à la librairie le mercredi 7 décembre à 19h !