Porté par une plume hors du commun où la nature est omniprésente, ce livre renferme en ses pages une histoire de résilience et de reconstruction d’une profonde justesse.
Astrid a 40 ans lorsqu’elle achète, sans l’avoir visitée, une maison dans un coin reculé du Mercantour. Elle n’emporte presque rien avec elle, si ce n’est un gros carton marqué d’une croix rouge : ses souvenirs d’une vie passée qui la hante. Soraya, elle, a traversé les frontières depuis la Syrie et marche dans la neige qui n’en finit plus de tomber. Elle a 17 ans et est enceinte d’un enfant qu’elle hait plus que tout.
C’est au cœur de la montagne que ces deux solitudes vont se rencontrer et s’apprivoiser, pour tenter de survivre. Touchant, poignant et poétique : c’est le genre de roman qui me rappelle pourquoi je lis. Parce que les livres divertissent, oui, mais réparent aussi.
(Petit bonus non-négligeable : vous trouverez au fil du texte une déclaration d’amour aux librairies, qui renferment du réconfort, passeuses de mots pour supporter le quotidien… ça vous parle, non ?)