A propos du métier d’écrivain : « C’est un métier de voleur, d’espion et d’assassin. Un écrivain espionne, il écoute les gens en douce, il vole les particularités et les paroles des autres, et puis il met tout sur le papier […]. »
Que cela soit clair, vous ne lirez pas un roman policier. Une fois passé l’ambiguïté du titre, jetez-vous dans cette langue enivrante, ces portraits drôles et touchants, une galerie de personnages ayant fait naître cette vocation chez l’auteur, son amour des mots. Une autobiographie de l’écrivain autant qu’une biographie de l’époque, celle du dégel soviétique à la suite de la mort de Staline. Comment grandissait-on dans cette URSS hégémonique, où l’on manquait de tout sauf d’humour ? Où le principal carburant de l’homme, comme de la femme, était l’alcool et l’amour ? L’âme russe dans toute sa splendeur, traduite avec style par Sophie Benech.