Les zombies sont à la mode. Vos enfants et adolescents vous bassinent avec les morts-vivants qui, parfois, peuvent vous rappeler certains collègues de bureau, mais avouez que vos connaissances dans ce domaine sont lacunaires. Evidemment, un a priori négatif vous habite concernant cette littérature de genre. Heureusement, Colson Whitehead et Gallimard vont vous permettre de combler toutes vos carences. De la même manière que La route de Cormac McCarthy était un chef-d’oeuvre de la littérature et pas seulement un livre post-apocalyptique, Zone 1 est bien loin d’être un énième livre sur les zombies. Vous suivrez avec appréhension les pérégrinations physiques et mentales de Mark Spitz dans un New York dévasté après l’apparition d’une peste transformant le monde tel que nous le connaissons en un agrégat de survivants tous plus toqués les uns que les autres.
La question centrale n’est pas la survie de l’espère humaine, ni la reconquête d’un monde à l’agonie, mais les questionnements intérieurs d’un homme qui se considère comme « médiocre » et dont les souvenirs de sa vie antérieure viennent le hanter. Survivre dans un monde en ruine, d’accord, mais à quel prix !