Aki Shimazaki n’est plus à présenter tant le succès de sa pentalogie « Le poids des secrets » fut total. Elle revient donc avec Azami, premier tome de son nouveau cycle, qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs. Nous y découvrons la vie de Mitsuo, trentenaire, marié, deux enfants, rédacteur dans une revue locale ; ce dernier mène une vie tout ce qu’il y a de plus banale en somme. Pourtant, chaque semaine, il arpente les rues à la recherche d’un nouveau salon érotique, compensant ainsi l’absence de vie intime avec sa femme. C’est alors qu’une rencontre avec un ancien camarade de classe va chambouler sa vie et le faire renouer avec son premier amour de jeunesse, le menant assurément vers le point de non retour. Si au premier abord l’histoire semble très classique, c’est le traitement des personnages et de leurs sentiments qui nous captive en premier lieu ; le subtil équilibre entre pudeur et cruauté des mots. Aki Shimazaki nous confie ce qu’il y a de plus juste et de plus tabou au sujet de l’amour, de la paternité, des relations intimes. Elle va jusqu’à incarner symboliquement ses personnages à travers des noms de fleurs. L’azami représente donc un personnage, à vous de deviner lequel. Un magnifique roman qui rend l’attente du second tome insoutenable.