Il nous avait offert un livre important avec Zone, dans lequel l’Europe, déjà, était au cœur de ses réflexions. Il vous avait charmés avec un petit opus, Parlez-leur de batailles, de rois et d’éléphants, dans lequel son attrait pour l’Orient commençait à pointer le bout de son nez. Et, à l’occasion de cette superbe rentrée littéraire, l’Ecrivain Enard avec un grand E est né. Une intelligence du propos, une narration magistrale et une écriture digne des plus grands. Cette avalanche d’adjectifs vous en dira long sur mes sentiments autour de ce livre. J’hésite à vous raconter l’histoire, tant j’aimerais que vous me croyiez sur parole. Dans le doute…
Un universitaire spécialiste de l’influence de l’Orient sur la musique du XIXe siècle en Europe nous raconte lors d’une nuit d’insomnie sa vie, ses amours, son grand Amour (qui restera platonique) et ses voyages. Istanbul, Alep, Damas… tant de noms qui font rêver, qui souffrirent ou qui souffrent encore. Entre exploration intérieure et explorateurs, entre lit de mort et lit d’amour, entre Sarah et Sahara : un livre exigeant mais indispensable.
Le Goncourt sinon rien !