C’est au mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise, que commence le roman de Michèle Audin. Sous la plaque dédiée « Aux morts de la Commune », le narrateur dépose trois œillets : un pour Jeanne, un pour Louise et un pour Gustave. Mais dans ce roman qui interroge la mémoire, il sera peu question de fusillade, de massacre et de mort. Au contraire, il sera question de la vie. Sur les pas de ce narrateur qui, depuis notre époque, arpente Paris au gré de ses recherches sur les insurgés de la Commune, le lecteur découvre le quotidien de celles et ceux qui ont vécu cet événement historique unique en son genre. Portés par leurs idéaux, ils n’ont pas fait que se battre sur les barricades et passer des décrets pendant les 2 mois et 10 jours qu’a duré la Commune. Ils ont fêté l’avènement de leurs espoirs les plus fous, ils se sont aimés, ils ont lié des amitiés et se sont organisés pour mettre en pratique leurs idées d’autonomie et d’égalité.
Michèle Audin signe un roman plein de joie de vivre, de bonne humeur et d’émotion, une merveilleuse balade dans les pas des insurgés de la Commune de Paris. Un bel hommage, pénétré d’un souffle enivrant de liberté, à celles et ceux dont l’Histoire n’a pas toujours retenu le nom, mais qui reprennent vie sous la plume lumineuse de l’écrivaine.