En Allemagne, à la fin du XIXè siècle, Olga grandit avec Herbert. Elle, jeune orpheline, vit chez une grand-mère tyrannique, lui, jeune homme promis à un grand avenir financier à la tête de l’entreprise familiale. Résolument différents, elle rêve de se battre contre son rang social et de devenir enseignante, alors que lui ne rêve que de redorer sa patrie avec de grands projets. Devenus adultes, ils deviennent par la même occasion amants. Herbert s’engage dans l’armée, voyage beaucoup dans les colonies, pendant qu’Olga réussit à devenir enseignante. Elle attend impatiemment le mariage. Alors Herbert décide de partir dans le Grand Nord en expédition, avec peu de personnes et peu de moyens. Elle n’aura pas de nouvelles.
Quelques mois plus tard, la première puis la deuxième guerre mondiale éclatent, avec un nombre d’horreurs conséquentes pour l’Allemagne. Devenue vieille femme, Olga devient couturière dans une famille où elle s’attache comme une mère au fils. C’est lui qui raconte l’histoire de cette dame si singulière, avec finalement plus de secrets que ce qu’il voulait bien croire…
Ce roman n’a pas vocation à faire un récit d’Histoire. En revanche, c’est un récit profondément touchant d’une femme qui se bat à chaque instant pour s’affirmer en tant que femme dans un pays qui tombe en lambeaux. Au cœur de ses sentiments face à la volonté de son amant de faire de l’Allemagne une grande nation, on ne peut que ressortir touché de cette écriture lumineuse.