Vous pensiez que Richard Powers avait écrit le plus beau livre sur la musique avec Le temps où nous chantions ? Eh bien l’auteur américain récidive avec son nouveau roman Orfeo, dont certains passages sur la musique sont d’une beauté à vous en donner les larmes aux yeux.
Peter Els, compositeur virtuose, se retrouve accidentellement soupçonné par la police d’être à l’origine d’une infection bactériologique survenue dans un hôpital voisin. Pour nous faire comprendre comment il en est arrivé là, c’est toute sa vie qui va défiler sous nos yeux. La passion dès son plus jeune âge pour la musique classique, son cursus universitaire en chimie, son premier amour pour une superbe violoncelliste, son mariage, la naissance de sa fille, sa carrière de compositeur manquée, son divorce et tout ce qui va s’ensuivre…
Richard Powers mêle ici ses deux domaines de prédilection, la musique et la science, et offre comme à son habitude une critique subtile de nos sociétés occidentales contemporaines. La question centrale est cette fois la suivante : grâce à l’accès décuplé aux connaissances permis par Internet, chacun peut s’essayer à faire avancer la science ; mais comment y parvenir si quiconque expérimentant dans ce domaine se voit immédiatement considéré comme suspect ?
Du très grand Richard Powers !